Prenez un temps pour rencontrer les Sylves, des êtres fantastiques avec la particularité d'exprimer leur caractère et leurs envies à travers des extensions florales.

Chaque pétale, chaque pistil ou étamine, chaque feuille ou épine répond à leur volonté, tel un visage transhumaniste décuplant leurs expressions. Il est inutile de chercher à définir leur genre. Pourquoi, est-ce si important de le définir d’ailleurs, alors que personne ne se poserait cette question pour une fleur ? Enfin, c'est plutôt la catégorisation féminin ou masculin qui est si importante, l'esprit se repose quand tout rentre dans l'une de ces cases binaires. Alors comment se définir autrement en tant que non‑binaire ? Est-ce une troisième case ?

Rencontrer des Sylves, c'est avant tout découvrir des personnes uniques en leur genre.

La non-binarité, c'est l'expression d'un besoin de liberté dans le genre. Les genres féminin et masculin sont communément perçus comme l'essence des rôles et comportements sociaux attribués respectivement aux deux sexes. Si tant est que l'on peut considérer uniquement deux sexes, car là aussi les expressions biologiques sont variées et plus complexes qu'un modèle binaire. Ces deux genres, même s'ils sont de moins en moins restrictifs, restent des points de départ obligatoires attribués à la naissance. Et cette dichotomie des personnes persiste dans le langage, dans les représentations et dans nos rencontres. La non-binarité permet alors une catégorie neutre, un mélange ou un refus des genres binaires. C'est un moyen de dépasser la catégorisation binaire des choses et de réaffirmer une volonté d'évoluer au-delà de cette distinction imposée par la vision faussement sexuée du genre.